Une installation de sculptures signée par la céramiste Alexandra Carron
Les Herbes Folles une invasion design et poétique dans le jardin
Telle une respiration graphique et colorée, les Herbes Folles de la céramiste parisienne, Alexandra Carron, vont surgir ce printemps dans les jardins. Ces sculptures, aux textures étonnantes, faites de milliers d’éléments de faïence modelés et émaillés à la main, sont un hommage poétique à la nature. On se sent insecte auprès de ces immenses brins d’herbes au charme espiègle de plus de 3m de haut. Une touche «créateur» pour un effet design dans le jardin.
Graphiques et sensuelles,
les Herbes Folles investissent avec jubilation serre et jardin
Une forêt d’Herbes colorées aux multiples aspérités jaillit d’une nature exubérante. En cheminant à travers les Herbes Folles sculptées par Alexandra Carron, l’homme se retrouve à l’échelle d’un insecte. Onirique, caméléon, chaque Herbe rend hommage à la nature : à sa diversité, sa fragilité, son ingéniosité... Chacun de ces brins émaillés s’invente une histoire. Histoire de l’attraction et du mimétisme dans la nature.
Ici, les Cerises picorées par les oiseaux voisinent avec l’improbable Ananas-Cactus. Les Papillons se rêvent en guirlande de jasmin, le Bouquet de roses ne compte plus que ses épines... Difficile de résister à la tentation de toucher ces textures gourmandes, juste pour le plaisir d’en comparer la sensualité.
L’installation de cette céramiste est sans fin, se voulant aussi généreuse et prolixe que les végétaux qui, une fois coupés, repoussent avec profusion. Des Herbes Folles à replanter chez soi dans son jardin, son patio, sa serre (à multiplier de préférence pour un effet d’envahissement) dans un esprit Land Art. Très faciles à intégrer (plantées en terre grâce à un pic ou posées au sol sur un socle) ces pièces peuvent vagabonder. Cylindres en céramique de 3 mètres, dont chaque tesselle a été modelée et émaillée à la main, ils peuvent mesurer jusqu’à 6 mètres de haut selon la configuration des lieux.
Edition limitée de chaque Herbe.
Taille : hauteur moyenne 3 m, diam : 10 cm.
Tarif : entre 5000 et 8000 euros.
Une décoration d’intérieur lumineuse et raffinée
Mosaïste durant 10 ans, depuis son retour d’Afrique du Sud en 2006, Alexandra Carron s’est tournée vers l’exploration de la céramique. Aujourd’hui, cette autodidacte pioche dans le large choix de son propre nuancier d’émaux (près de 1000 teintes et textures différentes).
Elle modèle et émaille tous ces éléments de faïence qu’elle assemble ensuite selon la finesse de la marqueterie mais tout en relief et aspérité. Pas de marteline dans son atelier parisien, ni de cubes de mosaïque ou carreaux fragmentés mais des milliers de tesselles émaillées. Aux formes arrondies ou allongées empruntées à la nature, elles donnent vie à des éléments de décoration : miroirs, cheminées, colonne, frises en volume... De l’autre côté de l’atelier, une palette de carreaux toujours faits main attendent d’être posés dans un décor de salle de bains ou de crédence de cuisine.
Du sur mesure apprécié par les décorateurs, architectes et particuliers qui souhaitent ajouter une note «créateur» à leurs intérieurs. Une gamme acquise après de très nombreux essais, au rythme lent de la cuisson des fours : 24h avant de pouvoir libérer les pièces du feu et voir un résultat... Un travail de fourmi voir de marathonienne.
Un nouvel atelier-showroom parisien, dans le 9e :
Depuis près d’un an, Shimera Mosaic Studio a ouvert dans le 9e arrondissement de Paris, un atelier qui donne sur la rue, où élèves et clients se croisent dans la bonne humeur.
Un style en volutes ou en stries proche de l’exubérance de la nature, une palette de couleurs subtile. La vaste collection d’échantillons de frises et de tesselles en dit long sur les possibilités de décoration d’intérieur de ce petit atelier.
Les derniers projets ? Une salle de bains crème avec une frise à plumes, une cheminée carrée parée de dentelle noire métallisée, une crédence à losanges colorés, le hall d’entrée de la nouvelle boutique Paul Smith, rue de Grenelle… Toujours attirée vers la sphère de la création, Alexandra Carron s’attèle aussi à ses tableaux de céramique en parallèle à ses Herbes Folles et n’hésite pas à présenter d’autres artistes. Ainsi, la plasticienne Joy Joroba a exposé lors de l’inauguration, puis, vont suivre en mai Sylvie Louvet (sculptures mosaïque), en juin la peintre Héloïse Robin…
Toujours avide de transmettre sa passion, Alexandra Carron donne des cours pour adultes et enfants, intervient dans les entreprises et a ouvert son « laboratoire » aux éditions Fleurus pour la collection "Mes Leçons d’Atelier en DVD".
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ZOOM
Autodidacte, ex-chanteuse de rock et grande voyageuse, Alexandra Carron exerçait la profession de mosaïste depuis une dizaine d’années avant de partir s’installer pour 3 ans en Afrique du Sud. Un voyage qui lui donne envie de créer sa matière première : ses émaux, ses tesselles tout en courbes et douceur, s’inventer une façon d’assembler et donner libre cours à son inspiration. A Johannesburg, la Française a réalisé des façades et des sols en mosaïque, a participé au renouveau de Soweto travaillant avec les artistes de ce quartier. Les grands volumes, les paysages ce sera la genèse du projet des Herbes Folles, peut-être en souvenir du «veld» africain. Captivée par la nature et les insectes, pouvant, depuis toute petite, regarder des heures l’univers qui se cache sous un caillou, son concept ne pouvait prendre racine que dans les biotopes. Remarquée par la Galerie Maison Parisienne, cette céramiste française a eu l’occasion de représenter la création française à Monaco, Bruxelles... Ses Herbes Folles ont déjà été exposées à Gdsatt, à Saint-Jean de Beauregard, Deauville souvent dans des mises en scène du paysagiste François Chotte (Avenir Environnement) avec qui elle collabore régulièrement. A terme, Les Herbes Folles devraient compter une centaine de pièces et former une installation itinérante.
Atelier/Show-room : Shimera Mosaic Studio
8, rue Bochart de Saron
75009 Paris
Exposition des Herbes Folles en situation :
Jardins Jardin aux Tuileries Paris du 30 mai au 2 juin 2013.
© Crédit Photos les Herbes Folles