Le Muséum de Toulouse consacre sa saison culturelle à l’Amazonie.
À l’occasion de l’Année internationale des langues des peuples autochtones décrétée par l’Unesco en 2019, le Muséum de Toulouse consacre sa saison culturelle à l’Amazonie. Les raisons en sont nombreuses.
SAISON CULTURELLE 2019
UNE ANNÉE AMAZONIENNE
EXPOSITIONS > ÉVÉNEMENTS > GRANDS RENDEZ-VOUS > RENCONTRES 
Les équipes du Muséum sont mobilisées pour proposer au public une véritable immersion en forêt amazonienne. Les offres sont guidées par la volonté de présenter les enjeux environnementaux d’une façon à la fois scienti que, sensible et partagée, tout en l’invitant à s’émerveiller de la diversité naturelle et de l’étendue des savoirs traditionnels qui sont associés à l’environnement amazonien. Cette saison culturelle est rythmée par plusieurs temps forts: des expositions temporaires, un cycle de rencontres et de conférences, une journée d’étude sur les enjeux du protocole de Nagoya, des éditions papier et numérique questionnant l’identité amérindienne de nos jours, des animations pour tous, des concours photographique et littéraire... un panel d’offres spécialement ré échies pour que chaque visiteur puisse aborder la découverte de ce territoire et de sa culture selon ses envies.
Canopée©-Vincent-Premel
EXPOSITIONS
> OKA AMAZONIE
Une forêt habitée
Exposition au Muséum – centre-ville
À partir du 23 avril 
Être Indien d’Amazonie aujourd’hui : entre deux cultures Cette exposition présente autour d’une soixantaine d’objets traditionnels – vanneries, poteries... – la vie dans la forêt amazonienne. Aujourd’hui encore, les autochtones sont très attachés à leur culture traditionnelle, animiste, où la cosmogonie, les mythes, tiennent une place essentielle dans leur vie quotidienne et leurs rapports avec la nature. Mais aujourd’hui, la vie de ces peuples est confrontée à la modernité occidentale. Sauvegarder les coutumes, les langues, le savoir-faire des peuples autochtones dans un monde globalisé est un enjeu capital sur lequel se pencheront, dans le cadre de l’exposition, des chercheurs internationaux à l’occasion d’un atelier thématisé autour du Protocole de Nagoya sur la biodiversité. L’exposition du Muséum ouvre en n une fenêtre sur l’avenir des peuples amérindiens, partagé entre le maintien de leurs traditions, de leurs langues, et l’ouverture à une mondialisation où dominent les impératifs économiques.
Enfant tupi Guarani Adobe Stock
> Double je
Exposition photos aux Jardins du Muséum
(site de Borderouge)
Du 23 avril au 31 octobre 2019
« Double Je » présente « D’une rive à l’autre » une œuvre du photographe Miquel Dewever-Plana.
« L’exposition présente une série de diptyques comme autant de chroniques intimes, qui mettent en lumière la quête universelle de soi, entre respect des coutumes, trauma de la colonisation et fascination pour l’Occident. Ce travail, qui interroge l’identité des amérindiens Wayana, Wayãpi et Teko de Guyane, s’attache à ne pas opposer le monde amérindien et le monde occidental. » 
Paresseux©-Vincent-Premel
RENCONTRES - CONFÉRENCES
Samedi 1er juin à 16 h 30
Rencontre Miquel Dewever Plana & Colin Niel
Rencontre animée par l’association Toulouse Polars du Sud La confrontation des regards de deux amoureux de la Guyane d’aujourd’hui, qui expriment leur passion pour cette terre et la diversité de ses peuples à travers leurs créations artistiques. Colin Niel est auteur de littérature policière dans la collection Rouergue Noir ; sa série guyanaise en trois volets a reçu de nombreux prix. Miquel Dewever-Plana est photographe-documentaire, auteur des portraits visibles dans l’exposition « Double je » aux Jardins du Muséum et auteur de webdocumentaires sur les peuples d’Amérique centrale et d’Amazonie.
En septembre, rencontre avec Yannick Lima, garde-naturaliste à la réserve de Kaw-Roura en Guyane. Il parlera de son travail au sein de ce sanctuaire pour caïmans noirs.
Cycle de conférence LES JEUDIS DU MUSÉUM
Le Muséum accompagne sa saison thématique d’un cycle de rencontres, conférences, débats autour des grandes questions qui animent cette année culturelle : ce sont les rendez-vous des Jeudis du Muséum. Comprendre le sujet, apporter des éclairages pour se forger sa propre opi- nion, entendre des avis éclairés et débattre, s’interroger sur les grands enjeux scienti ques et sociétaux actuels... Cette année, l’Amazonie est notre porte d’entrée pour aborder la grande diversité naturelle, humaine et culturelle et sa vulnérabilité. Comment préserver les fragiles équilibres du vivant et les ressources associées ? Quelle place à la sauvegarde et transmission pour les peuples autochtones aujourd’hui? Comment conserver et transmettre des mémoires et des savoirs parfois immatériels ? Comment vivent ces territoires et ses habitants dans notre époque actuelle ?...
Plus d’infos sur www.museum.toulouse.fr
Canopée ©-Vincent-Premel
Des rencontres avec des scientifiques sont également prévues, comme par exemple les journées de l’observatoire HYBAM* qui réunissent des scientifiques du monde entier pour échanger autour de l’évolution des ressources en eaux du bassin amazonien.
* SO HYBAM (anciennement Observatoire de Recherche Environnementale) est une structure qui vise à mesurer sur le long terme l’évolution des ressources en eaux de l’Amazonie.
Grenouille © -Vincent-Premel
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> CONCOURS
• Littéraire
Les écrivains en herbe, adultes et jeunes, pourront laisser libre cours à leur talent et leur plume pour le concours de nouvelles littéraires lancé dès le mois de juin 2019. Il aura pour thème: « Tranches de vies amérindiennes ».
• Photo
Les photographes amateurs pourront, quant à eux, participer dès septembre 2019 au concours de photographies organisé en partenariat avec l’association La tête dans les images, dans le cadre du festival international des rencontres photographiques de Guyane. Il aura pour thème « La tradition ».
© Muséum de Toulouse
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> LES MAÎTRES DU HOPEP
Film en consultation à la bibliothèque Émile Cartailhac (accès libre)
« Pourquoi filmer sa culture ? »
En 2015, les indiens Trumai du Haut-Xingu ont filmé pour la première fois le rite du Hopep. Ce lm a été réalisé lors d’une mission d’études et de collectes auprès de populations amérindiennes, en partenariat avec le CNRS et l’association toulousaine Jabiru Prod. Par la maîtrise des dispositifs d’enregistrements sonores et vidéos, les communautés amérindiennes se réapproprient le droit à construire un discours sur leur culture propre. Les groupes amérindiens Yawalapiti et Kayapo Gorotire sont venus au Muséum de Toulouse présenter au public leur travail de recherche participatif.
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Novembre 2019:
une première au Muséum de Toulouse JOURNÉE INTERNATIONALE sur les enjeux du protocole de Nagoya
organisée en partenariat avec le Muséum national d’histoire naturelle de Paris et l’IRD (Institut de recherche pour le développement). Cette journée porte sur les questions que soulèvent la conservation et la gestion des collections et des savoirs traditionnels qui leur sont associés.
EN DÉCEMBRE :
PLEINS FEUX SUR LE JAGUAR MAJKA !
Le public du Muséum est invité à suivre en direct et pendant plusieurs jours le travail de restauration du pelage du jaguar. Cette intervention est un des événements du programme d’animations conçu par les médiateurs du Muséum autour du troisième plus grand félin après le tigre et le lion.
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© Muséum de Toulouse / Légendes
GRANDS RENDEZ-VOUS
Le Festival Terres d’Ailleurs
Du 20 au 24 novembre 2019
Organisé en partenariat et en co-production avec l’association Délires d’encre, ce festival propose à tous les publics de rencontrer des explorateurs, scienti ques et aventuriers d’exception partis au bout du monde pour mettre en lumière des territoires fascinants, inconnus ou méconnus à préserver. Pour sa 11e édition en 2019, le festival Terres d’Ailleurs aura pour thème « Forêts tropicales, forêts habitées » et se déclinera en espace de dédicaces, projections-rencontres, paroles nomades ou encore ateliers carnets de voyage...
ÉDITION NUMÉRIQUE TRANSMÉDIA
« Être amérindien-nes aujourd’hui ? »
Comment montrer un monde qui change plusieurs fois en une seule génération? Il fallait une œuvre qui s’adapte aux nouveaux usages du public en proposant une expérience narrative numérique originale et des formes d’écritures inédites. Être amérindien- nes aujourd’hui? mêle transmedia et interactivité pour aborder des sujets complexes, à la fois singuliers et universels, tels que la notion d’identité sociale, culturelle, géographique et les façons dont elle s’exprime. Le Muséum de Toulouse produit et de réalise une édition numérique transmedia qui porte un regard innovant sur la protection et la mise en valeur des patrimoines matériels et immatériels de toutes les communautés amérindiennes concernées par ses collections. La production de cette édition est une démarche engagée sur le plan international. Elle s’inscrit de plain-pied dans les enjeux du protocole de Nagoya et l’année internationale des langues autochtones.
Petite fille Tapirape © Serge-Guiraud
ÉDITION
COLLECTION EXPO-VERSO 
Dans les coulisses des expositions temporaires. Un ouvrage pour accompagner l’exposition et prolonger la visite.
Chaque exposition est une aventure scienti que, technique et humaine qui mérite d’être racontée... conservée et partagée! En faisant revivre l’exposition et les coulisses de sa création, la nou- velle collection « ExpoVerso », coéditée par le Muséum de Toulouse et les éditions MUSEO, propose la lecture scénarisée et actualisée d’une thématique tout en donnant la parole aux scienti ques et professionnels. Ces récits témoignent des contributions originales de nombreux métiers nécessaires à la réalisation de ces événements, à travers des entretiens et des reportages richement illustrés. De quoi satisfaire les amateurs et les curieux et, pourquoi pas, susciter quelques vocations...
Dans cet ouvrage « OKA Amazonie », c’est un morceau d’histoire de la forêt habitée que l’on emporte avec soi. Avec ses richesses et ses spéci cités millénaires, cette histoire se vit surtout au présent grâce aux témoignages des scienti ques et des populations autochtones. On y trouvera des références nombreuses aux propos de l’exposition mais aussi quelques moments forts associés à sa réalisation mettant en scène des acteurs variés : des ethnologues observateurs aux autochtones dans leur vie quotidienne, des missions natura- listes de terrain aux réserves du musée, des technologies en 3D au laboratoire de taxidermie... Le lecteur pourra ainsi pénétrer dans les coulisses de la préparation de l’exposition et en savoir plus sur ces français outre-atlantique puisqu’en langue amérindienne Kali’na, le terme « OKA » signifie « quelles sont les nouvelles ? ».
EN OCTOBRE, POUR LA PREMIÈRE FOIS EN FRANCE
EXPOSITION
Extinction : Not the end of the world ?
Présentée pour la première fois en France, l’exposition va permettre au public de découvrir plus de 60 objets issus des précieuses collections du Muséum de Londres. À partir de ces spécimens, de vidéos documentaires mais aussi de témoignages de scienti ques de terrain, elle propose un parcours rythmé et sensitif qui donne à ré échir au concept d’extinction. Les dispositifs interactifs invitent le visiteur à enquêter sur ce qui fait ou non la survie d’une espèce. En prenant connaissance des plus récentes découvertes scienti ques, le public pourra apporter sa contribution éclairée aux débats actuels qui nous concernent tous. L’extinction est en effet un phénomène inhérent à la vie de la Terre et à l’ensemble des espèces qui font son incroyable diversité. Des dinosaures au dodo, en passant par le dauphin de Chine ou baiji, 99 % des espèces qui ont vécu sur Terre sont désormais éteintes. Partant de ce constat, plusieurs questions se posent: comment les nouvelles espèces évoluent-elles ? Devons-nous préserver la biodiversité ou considérer l’extinction comme une conséquence inéluctable de l’évolution? Vivons-nous une sixième extinction de masse? Et surtout, que réserve le futur pour l’espèce humaine ?
Les autres événements sur
www.museum.toulouse.fr