• Rio Loco 2022<br>Onda Nova : Focus Portugal

Rio Loco 2022
Onda Nova : Focus Portugal

Prix : Gratuit
Non disponible

Rio Loco 15 au 19 Juin 2022
Prairie des Filtres Toulouse

Onda Nova : Focus Portugal 

Choix non disponible

Festival Rio Loco 27ème Edition
15 au 19 Juin 2022 : Prairie des Filtres Toulouse
ONDA NOVA : Focus Portugal

 

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NOVA ONDA

"Cette édition du festival est particulière. Une onde nouvelle traverse Rio Loco qui réinvente sa recette avec une nouvelle direction artistique partagée au sein d’un collectif et une programmation qui étend son regard sur toutes les musiques actuelles du monde pour construire l’un des festivals les plus singuliers qui soit. En imaginant de nouvelles perspectives à vous offrir, nous avons souhaité cultiver l’expérience du voyage en vous emmenant plus particulièrement vers l’idée de route, de ligne qui se dessine lorsque l’on découvre de nouvelles cultures, sonorités, pratiques ou artistes. Cette trajectoire, par effet de miroir, questionne nos lignes de vie et nous amène à mieux nous ouvrir et enrichir nos propres influences.

Avec Nova Onda, nous vous plongeons au cœur de la création portugaise actuelle. La scène électronique notamment qui témoigne d’une hyper vitalité et trace des lignes d’influence  puissantes dans toute l’Europe et le monde. Labélisée par l’Institut français dans le cadre de la Saison croisée France-Portugal, cette 27e édition a été pensée aussi comme l’onde du renouveau après les restrictions de la crise sanitaire. Si la période est toujours incertaine, notre promesse elle, reste intacte : continuer à vous surprendre, à vous faire danser et à vous faire rêver plus fort encore. Parce que la musique a ce pouvoir : elle nous met en mouvement, fait jaillir nos émotions et bouscule nos convictions pour mieux éclairer le monde qui nous entoure. Alors retrouvons-nous, relions-nous et affirmons notre amour de la musique et du Bien Ensemble."
Virginie Choquart
Directrice du Festival Rio Loco et du Metronum

 

RIO-LOCO_Nova-Onda-2022_Grille-de-programmationTéléchargez le PDF du programme

 

Le Programme en détail :

Mercredi 15 juin

>18h30 : CONCERT Scène Village
LASS
LA VOIX DE L’ÂME
Lass, c'est d'abord une voix. Une voix comme aucune autre. Ample, ronde, soyeuse, tantôt délicate et céleste, tantôt urbaine et explosive. Qui trouve sa place partout où Lass la mène: sur des productions hip-hop, électro, afropop, m'balax, typées house, racées jazz... Portant en elle la fièvre dessound-systems de Dakar et des soirées dansantes organisées par les grands frères, là où le jeune Sénégalais a fait son éducation musicale. Mais aussi l'élégance des grands noms de la rumba congolaise et la prise de hauteur des chanteurs de reggae jamaïcains. C'est que l'art de Lass puiseautant dans l'héritage séculaire des anciens (Ismaël Lô, Youssou N'Dour, Omar Pène) qu'il ne se tourne vers demain, épris d'espoir et de modernité. Lass, c'est aussi le mariage délicieux de la tradition acoustique (guitare, percus) avec la musique jouée live et de la programmation digitale, qui emportesauvagement l'âme sur les dancefloors du monde entier. Des rives de Lyon, sa ville d'adoption, à ses rimes en wolof, Lass va au bout de ses rêves et bâtitson style, délibérément unique.

 

LASS

© Rio Loco

Mercredi 15 juin

>19h45 : CONCERT Scène Pont-Neuf

EMEL MATHLOUTHI
invitées Léonie Pernet
+ Laura Cahen + Awa Ly

UN MOMENT SUSPENDU

Souvenez-vous: Emel Mathlouthi a fait résonner « Kelmti Horra » (« Ma parole est libre »), un puissant chant liberté, de la rue Bourguiba à Tunis en2011 jusqu'à l'hôtel de ville d'Oslo pour la remise du Prix Nobel de la Paix 2015. Cette chanson, devenue l'hymne du printemps arabe tunisien, porte en elle toute la foi humaniste de l’artiste. Mais l'art d'Emel Mathlouthi ne se résume pas à ce seul titre. Son univers, sensible et évocateur, déploie sur des albums empreints de rythmes traditionnels et de sons contemporains - folk, rock, électro. Au printemps 2020, confinée dans son Tunis natal, l'artiste se filme sur un toit et chante « Holm ». 2,7 millions de vues plus tard, elle sort The Tunis Diaries : une somptueuse relecture guitare-voix de son répertoire et de reprises saisissantes (Nirvana, Leonard Cohen, David Bowie...). Emel s'offre un plateau inédit : la multi-instrumentiste Léonie Pernet et son électro pop assaisonnée de sonorités technoïdes et de percussions jouées live ; la chanteuse-guitariste Laura Cahen et son indice-pop délicate (« La Jetée ») ; sans oublier la voix envoûtante d'Awa LY.

Emel Mathlouthi : chant - Léonie Pernet : chant et percussions - Laura Cahen: chant - Awa Ly : chant + musiciens en cours

 

MERCREDI 15 JUIN

20h30 : DJ SET Scène Nova Onda

NÍDIA

BEATS PERCUSSIFS

Souvent courts et incisifs, toujours explosifs, les titres de la DJ et productrice afro-portugaise Nídia, sont un condensé de force vive qui viennent dynamiter les frontières: électro, dance music, kuduro, afro house, trap, techno, rap, grime, afrobeat… La batida frénétique de la beatmakeuse signée chez le prestigieux label lisboète Príncipe Discos, bouscule les étiquettes comme les esthétiques. En 2020, après avoir vécu à Bordeaux, Nídia revient poser ses valises dans son quartier natal de Vale de Amoreira, sur la rive sud du Tage, en face de Lisbonne. Un vrai retour aux sources qui va engendrer un lot d’émotions et de questionnements pour la jeune femme mais surtout, libérer sa créativité débordante. Percussifs et endiablés, ses derniers beats rassemblés dans un triptyque détonant - un disque, un EP et un maxi - mettent en lumière une artiste saluée par la critique (New York Times, Pitchfork, Rolling Stone, Dazed), à l’œuvre sur les plus grands festivals (Sónar, Primavera Sound, Mira…) ou sur de prestigieuses collaborations (Fever Ray, Keleza).

NIDIA© Rio Loco

 

MERCREDI 15 JUIN

20h45 : CONCERT Scène Pont-Neuf

GENERAL ELEKTRIKS
invite LEEROY

FUNK EUPHORISANTE

Pour certains, General Elektriks se résume au tube planétaire « Raid the Radio » qui a inondé les ondes en 2009, avec l’album Good City For Dreamers. Pour d’autres, il est LE groupe de scène, par excellence. Ce qui est sûr, c’est que, sur disque ou sur le dancefloor, « grand écart entre le populaire et l’expérimentation », le projet électro pop soul General Elektriks, fait toujours mouche. Et bouger les corps ! Depuis son quartier général de Berlin, après avoir posé ses valises à Londres et San Francisco, le Parisien Hervé Salters, ancien clavier pour - M - et tête pensante de la formation (il compose, arrange…), continue de scruter ses contemporains avec un sens de l’observation rare. Et surtout avec un don certain pour synthétiser l’époque qui le traverse. Une écriture ciselée, un sens du rythme incomparable et une énergie funk juste irrésistible, complètent la recette. En témoigne le dernier opus du groupe, Party like a human (2021), véritable bombe à retardement qui, dans un syncrétisme musical audacieux et dans le contexte actuel, dit le chaos du monde tout en le sublimant.

Hervé Salters : voix lead, claviers - Eric Starczan : guitare, choeurs - Jessie Chaton : basse synthé, basse électrique - Thomas Milteau : batterie, MPC, choeurs - Guillaume Lantonnet : batterie, vibraphone, percussions, claviers additionnels + invité Leeroy : chant

 

GENERAL ELEKTRIKS© Rio Loco

 

MERCREDI 15 JUIN

22h30 : DJ SET Scène Nova Onda

DJ LYCOX

MIX MUTANT

DJ Lycox compte parmi les producteurs les plus influents de la scène afro house music portugaise. Ses sets ont fait le tour du monde, des clubs mythiques comme le Berghain, temple de la techno berlinoise, le XOYO de Londres ou encore le Silencio à Paris, aux plus grands festivals (Primavera Sound Porto, Unsound Cracovie…). Prolifique et avant-gardiste, le DJ d’origine angolaise, marie et fusionne les styles comme nul autre. Kuduro, synth pop, kizomba, baile funk, grime… Ici, les rythmes ralentissent, les mélodies s’assombrissent et les samples vocaux envoûtent. Le mix devient alors presque mystique. Jetant un pont entre les influences et les continents: musiques africaines, sonorités sud-américaines, nappes européennes… Fer de lance de l’incontournable label lisboète Príncipe, DJ Lycox dynamite les corps et les esprits. Et renverse toute certitude

 

MERCREDI 15 JUIN

23h15 : CONCERT Scène Village

PAUS

QUARTET INSOLITE

Cela fait plus d’une décennie que PAUS distille son rock progressif et expérimental, partout où la scène le mène. Libre comme l’air, loin d’être ancré dans un paysage sonore statique, le groupe navigue à vue sur les flots déchaînés d’un math rock vertueux, d’une synth-pop expérimentale ou d’un rock psyché incandescent. Cinématographiques, empreintes d’un héritage culturel fort (krautrock, sonorités africaines, textures électroniques…), les compositions du quartet lisboète emportent, ravivent, soulèvent ! Ce qui fait leur force et leur originalité ? S’appuyer sur une formation insolite: deux batteurs - avec un jeu en « siamois » l’un face à l’autre, dos aux autres musiciens -, une basse et un arsenal de claviers. Ici, clairement, le rythme se fait moteur. La mélodie, voyage. Le lâcher-prise, une évidence. Des premières parties de Radiohead aux plus grands festivals (SXSW, Primavera Sound, Eurosonic, NRMAL…), de leur album Madeira (2018) qui les a propulsés numéro 1 des charts portugais à leurs prestations survoltées, toujours un maître mot: créativité !

Hélio Morais: voix, batterie - Joaquim Albergaria: voix, batterie - Makoto Yagyu: voix, basse - Fábio Jevelim: voix, claviers

 

PAUS© Rio Loco

JEUDI 16 JUIN

18h30 : CONCERT Scène Village

RODRIGO CUEVAS

AGITATEUR FLAMBOYANT

Surnommé le « Freddie Mercury du folkore des Asturies » à juste titre par un journaliste du quotidien espagnol El Pais, Rodrigo Cuevas a le même regard rieur et la même extravagance sensuelle que son aîné britannique. D’abord formé au piano et au tuba, des études d’ingénieur du son en poche, l’artiste se révèle rapidement comme un véritable « agitateur folklorique » dont l’élégance naturelle se marie à une incroyable audace formelle. Sa rencontre avec le producteur catalan Raül Refree est déterminante. Mi-hidalgo mi-queer, Rodrigo Cuevas s’empare ainsi des chants, danses et rythmes traditionnels asturiens ou galiciens pour mieux les réinventer. L’auteur-compositeur et multi- instrumentiste livre ainsi un show empli d’émotion entre cabaret hybride, voix-guitare délicat et instrumentation électronique futuriste. À la fois radicalement contemporain et ancré dans un héritage traditionnel paysan, ses performances détonent. La sensualité vissée au corps, habillé de costumes délicieusement baroques ou androgynes, Rodrigo Cuevas nous ouvre les portes d’une folktronica flamboyante avec une insolence en tous points solaire.

Rodrigo Cuevas : voix, percussions, synthés et électronique - Mapi Quintana: tambourins, chœurs, palmas, vocoder, contrebasse - Juanjo Díaz : percussions traditionnelles et électroniques

 

RODRIGO CUEVAS© Rio Loco

 

JEUDI 16 JUIN

19h45 : CONCERT Scène Pont-Neuf

JORGE DREXLER

UNE POP ÉLÉGANTE

Ovationné en Espagne et en Amérique latine, l’auteur-compositeur- interprète Jorge Drexler reste encore peu connu dans l’Hexagone et en Europe du Nord. Bonne nouvelle, le chanteur et compositeur uruguayen vient pour la première fois jouer dans deux festivals en France: Les Nuits de Fourvière et Rio Loco. (Trop) rare dans nos contrées donc, Jorge Drexler est de ces artistes humbles et discrets qui, en un riff ou une mélodie, emportent leur public dans une communion quasi instantanée. Son guitare/voix est incomparable. 30 ans après la sortie de son premier album, près de 5 ans après le très acclamé Salvavidas de hielo (2017) et une pandémie mondiale plus tard, Jorge Drexler présente son nouvel opus Tinta y tiempo, sorti ce printemps. Chez cet artiste multi-récompensé (Latin Grammy Awards, Goya et même un Oscar pour « Al otro lado del río », musique du film Carnets de voyage), expérimentations sonores riment toujours avec good vibes. Ici, l’univers visuel fleure bon la poésie, le sens de la mélodie se marie à l’harmonie et l’élégance de la voix invite à la danse. Irrésistible, pour ne pas dire absolument hypnotique.

Jorge Drexler: guitare, voix - Borja Barrueta: batterie - Meritxell Neddermann: claviers, voix - Javier Calequi: guitare, voix - Carles « Campi » Campón: basse, programmation - Alana Sinkëy: voix - Myriam Latrece: voix

Drexler-22-AntonGoiri-baja© Marta Pina

 

JEUDI 16 JUIN

20h30 : DJ SET Scène Nova Onda

RITA MAÏA

UN PONT ENTRE LES STYLES

Née à Lisbonne, basée à Londres depuis de nombreuses années, la DJ et productrice Rita Maïa est curatrice sur Worldwide FM, la célèbre webradio de Gilles Peterson, légende vivante de l’acid jazz et propriétaire du label du même nom (Acid Jazz Records). Là, elle anime une émission/soirée régulière, « Migrant Sounds », véritable boîte de Pandore rassemblant des sons du monde entier. Son credo ? Partir en quête de nouvelles musiques et les partager avec son auditoire. Avec une appétence toute particulière pour les rythmes afro et les sonorités lusophones, Rita Maïa jette des ponts entre tous les styles. À la tête de soirées club au Notting Hill Arts Club il y a une dizaine d’années, résidente avec son émission « Sines of the Times » sur Resonance FM pendant 7 ans, la productrice est toujours sur tous les fronts quand il s’agit d’explorer et d’innover. Faisant ainsi le lien entre les rythmes, les cultures et les continents pour s’élever comme fervente défenseuse des scènes émergentes.

 

JEUDI 16 JUIN

21h45 : CONCERT Scène Pont-Neuf

SPANISH HARLEM ORCHESTRA

LA SALSA DURA NEW-YORKAISE

Avec son tout nouvel album en poche, Imágenes Latinas (2022), le Spanish Harlem Orchestra fête ses 20 ans d’existence discographique. Emmené par son iconique fondateur, le pianiste et arrangeur portoricain Oscar Hernández, le collectif new-yorkais perpétue la tradition de la salsa comme elle était jouée à Harlem, à ses débuts. Toujours vivante et en constante évolution, leur salsa dura marie à la fois un son résolument contemporain, ancré dans la modernité, et un respect irréprochable pour la salsa traditionnelle et son swing d’antan. Gratifiée de trois Amy Grammy Awards, leur musique fait le tour du monde et remporte partout l’adhésion du public: du Carnegie Hall de Manhattan aux clubs de Hong Kong, en passant du sud du Bronx aux rues d’Istanbul. Mais ce n’est pas tout. Le SHO peut aussi se targuer d’être l’auteur d’un tube planétaire, fredonné sur tous les continents: la musique du générique de la série culte Sex and the City. La magie opère donc partout ! La douzaine de musiciens et chanteurs rivalise d’énergie et de créativité pour emmener leur salsa organique sur de nouveaux rivages, sans jamais ne donner aucun répit à leur auditoire.

Oscar Hernández : piano, direction musicale - Marco Bermudez : voix, choeurs - Carlos Cascante : voix, choeurs - Jeremy Bosch : voix, choeurs, flûte - Manuel “Maneco” Ruiz : trompette - Alex Norris : trompette – Doug Beavers : trombone - Juan Gabriel Lakunza : trombone - Mitch Frohman : sax baryton, flûte - Luisito Quintero : timbales, maracas, güiro - George Delgado : congas - Jorge Gonzalez : bongos - Jerry Madera : basse

SPANISH HARLEM ORCHESTRA© Rio Loco

JEUDI 16 JUIN

22h30 : DJ SET Scène Nova Onda

PEDRO DA LINHA

VERS LISBONNE ET AU-DELÀ

Dans la lignée des Buraka Som Sistema, le jeune Pedro (Pedro Mauricio, de son vrai nom) s’est rapidement fait une place de choix au sein de la scène électro lisboète. Ses productions, prometteuses et novatrices, reflètent un amour inconditionnel pour les sonorités cosmopolites et métissées qui font l’identité culturelle de la capitale portugaise. Pedro a grandi à Damaia, ville de la proche banlieue. Là, il s’est abreuvé des sonorités africaines qu’il entendait dans la rue pendant qu’à la maison, son grand frère l’initiait aux musiques électroniques. Son premier album, pensé en forme de carte sonore, sonde les entrailles du son da linha (« de la ligne ») en référence à la ligne Sintra, la ligne ferroviaire qui connecte la capitale portugaise à sa banlieue. Mais témoigne aussi d’une saisissante ouverture sur le monde. Signé chez Enchufada, label phare de Lisbonne, à la fois défricheur de la global dance music music et révélateur de talents, Pedro multiplie les collaborations (notamment  avec son mentor et acolyte Branko) et les prestations sur les scènes des plus grands clubs et festivals européens (Boiler Room, Razzmatazz, NOS Alive, Fusion Festival).

 

JEUDI 16 JUIN

23h15 : CONCERT Scène Village

LUCIE ANTUNES

MATIÈRES SONORES

Il est des génies créatifs qui viennent puiser l’inspiration dans de surprenantes alcôves du corps et de l’esprit. Au creux de la matière, de la sensation. Comme au plus profond de l’être et du cerveau. Assurément, la productrice Lucie Antunes est de ces esprits libres qui aiment à déployer leur univers musical au gré de leurs émotions et de leur inventivité. Entre vibraphone, percussions, sons acoustiques, objets de récup’ et nappes électroniques, Lucie crée de nouvelles matières sonores pour offrir une véritable « traversée sensorielle universelle ». Après avoir porté nombre de projets à la batterie (Yuksek, Aquaserge, Moodoïd) et créé des pièces électro-acoustiques pour des spectacles, la voilà désormais propulsée sur le devant de la scène. Entourée de Jean- Sylvain Le Gouic (Juveniles) et de son complice de toujours Franck Berthoux, elle déploie un incroyable instrumentarium pour donner vie à un monstre à six mains & trois têtes autour de son album Sergeï, un projet inclassable, surfant entre musique asymétrique, pop incendiaire et expérience organique.

Lucie Antunes : vibraphone, percussions, prophet, batterie - Jean-Sylvain Le Gouic : marimba, moog, modulaires, basse, batterie - Franck Berthoux : machines, traitement du son en temps réel et synthés.

 

LUCIE ANTUNES© Rio Loco

 

Vendredi 17 Juin

18h30: CONCERT Scène Village

ZANMARI BARÉ

LANGUEUR & MALOYA

Presque une décennie s’est écoulée depuis la sortie de l’album Mayok Flèr (2013), classique instantané qui a propulsé - le très discret - Zanmari Baré sur le devant de la scène maloya réunionnaise, dans les pas de son ami Danyèl Waro, maître incontesté de ce « blues rebelle de l’île » hérité des esclaves, aux racines africaines, malgaches et indiennes. Aujourd’hui, Zanmari Baré sort Sizi, son troisième album, et porte le maloya dans une nouvelle dimension. Traditionnellement mélange de voix et d’instruments ou percussions acoustiques (rouleurs, kayamb, bobre), sous le regard de l’ex-chanteur du groupe Lansiv, le maloya s’enrichit d’influences et d’instruments nouveaux (ukulélé, piano, violoncelle). Sa voix extraordinaire, entre douceur sucrée, chaloupe aérienne et langueur délicate, donne corps aux mots créoles, raconte l’ailleurs, dit la colère des gens ordinaires, épouse les rêves de la jeunesse. Zanmari Baré se fait ainsi porte-voix d’un maloya littéraire et poétique. Ici, les histoires sont poignantes, les mélodies, des charges d’émotions vives. Mariant avec humilité la candeur tendre de Souchon, le chant intemporel de Brel et l’élégance de Gaël Faye.

Zanmari Baré : chant, bob, kayanm - Serge Parbatia : triangle, chœurs - Willy Paitre : roulèr, kayanm, pikèr, chœurs - Philippe Janka: claviers, chœurs - Sami Pageaux Waro: percussions, chœurs - Emeline Potonié: saxophone, chœurs - Simon Demouveaux : guitare - Germain Boulet : son

Zanmari1©JeromePicard© Jérôme Picard

 

Vendredi 17 Juin

19h45 : CONCERT Scène Pont-Neuf

SÍLVIA PÉREZ CRUZ
& FARSA CIRCUS BAND

À LA CROISÉE DES ARTS

Sílvia Pérez Cruz naît et grandit à Palafrugell, sur la Costa Brava. Sa mère, Glòria Cruz, est chanteuse et son père, Càstor Pérez Diz, guitariste, spécialiste de la habanera. La jeune fille étudie le piano et le saxophone. À 18 ans, elle s’inscrit à l’École supérieure de musique de Catalogne, à Barcelone, où elle se spécialise en chant lyrique. Depuis, sa voix ne cesse d’émouvoir, de bouleverser et d’ébranler le monde. Multipliant les collaborations avec de nombreux artistes, s’associant à tous les genres (jazz, boléro, flamenco, fado), Sílvia Pérez Cruz semble toujours être à sa place. Son chant lumineux (en catalan, portugais, espagnol ou galicien) et son jeu scénique ensorcèlent à mesure qu’ils ne se déploient. Comme sur la musique originale du film Josep pour lequel la Catalane a été récompensée en 2021. Pour autant, impossible de lui coller une étiquette. Aujourd’hui, elle s’entoure du FARSA Circus Band, un groupe de talentueux musiciens de la dernière génération, pour croiser son art avec d’autres (photo, théâtre, ciné, danse, peinture) et révéler les fragilités et les forces contraires de son for intérieur. Comme toujours, la magie opère.

Sílvia Pérez Cruz : voix, guitare - Marco Mezquida : piano, claviers - Aleix Tobias : percussions - Publio Delgado : guitare, mandoline - Bori Albero : contrebasse - Carlos Montfort : violon

 

SILVIA PEREZ CRUZ_FARSA CIRCUS BAND© Rio Loco

 

Vendredi 17 Juin

20h30 : DJ SET Scène Nova Onda

KOKESHI

FÉDÉRER POUR MIEUX CÉLÉBRER

« Utiliser la musique pour l’expression, la célébration et pour connecter les humains de toutes les cultures, croyances et coins de la terre ». Telle est la noble ambition de Vanessa Kokeshi, la DJ lisboète signée sur Flow Records, le label fondé par l’une des figures de proue de la scène progressive house et trance portugaise, João Garcia (plus connu sous le nom de Pena). Cofondatrice de TRANS-LATE - un festival d’art transmédia et génératif – , Vanessa Kokeshi est surtout la moitié du fameux duo DJ féminin Heartbreakerz qui n’en finit pas de faire parler de lui, des clubs européens les plus réputés (Londres, Oslo, Ibiza, Paris…) aux plus grands festivals portugais (Boom Festival, Sudoeste, Anti-Pop, Rock in Rio). Les pistes de danse survoltées, Vanessa Kokeshi les connaît donc bien. Sa techno house, sombre et puissante, fait autant sensation en solo. Se nappant de new wave et de synthpop pour emmener l’auditoire dans un voyage à la fois créatif et hypnotique, elle fédère les corps sur les dancefloors. Avec un amour sans conteste pour le partage et le voyage.

Sílvia Pérez Cruz : voix, guitare - Marco Mezquida : piano, claviers - Aleix Tobias : percussions - Publio Delgado : guitare, mandoline - Bori Albero : contrebasse - Carlos Montfort : violon

kokeshi© Herman De Astra

 

Vendredi 17 Juin

21h45 : CONCERT Scène Pont-Neuf

CATS ON TREES

L’ALCHIMIE POP

Après deux albums à succès, Cats on Trees (2013) et Neon (2018), un tube planétaire « Sirens Call » (et son clip mémorable dans le Salar d’Uyuni), Nina Goern (piano, voix) et Yohan Hennequin (batterie) se retrouvent face à la crise pandémique et au confinement. Cette séparation « forcée » va s’avérer salvatrice. Les bases du disque Alie sont ainsi jetées, sur le socle de la reconnexion à soi. Après de longs mois de tournée intense et 18 ans de musique ensemble, Nina et Yohan se laissent ainsi « respirer ». Le duo pop toulousain signe son retour dans les bacs cet hiver. « La plus belle victoire de ce disque, disent-ils, c’est le nouveau souffle de notre relation ». Se retrouver soi pour mieux donner à l’autre. Mais aussi savoir s’entourer. Car si Nina et Yohan ont écrit, composé et produit les 13 pépites d’Alie, sans trop y croire, ils contactent des maîtres des studios anglo-saxons pour avoir un regard neuf sur leurs chansons. Bingo, Liam Howe (Adele, Lana del Rey) à la production et Mark « Spike » Stent (Muse, Lady Gaga, Ed Sheeran) au mixage, rejoignent l’aventure, séduits par le talent de ces musiciens singuliers. Creusant un nouveau sillon dans la pop actuelle.

Nina Goern : voix, piano - Yohan Hennequin : batterie

Cats-02_210519_0030-copie-(c)Catherine-Louis© Catherine Louis

 

Vendredi 17 Juin

22h30 : DJ SET Scène Nova Onda

DJ MARFOX

DJ SOCIO-FUTURISTE

Avec DJ Marfox, les barrières tombent les unes après les autres. Pionnier des musiques électroniques, le DJ lisboète (issu du quartier Quina da Vitoria) fonde en 2011, Príncipe Discos, un label qui amène la musique des ghettos dans le centre de la capitale et qui fait aujourd’hui référence dans le monde entier. Sa signature ? Une batida frénétique, vitrine d’un multiculturalisme inventif, ouverte sur le monde comme ancrée dans la ville, de ses belles avenues à ses bidonvilles. Figure tutélaire de la scène afro-house/techno underground lisboète, Marfox aime à donner une dimension sociale à ses beats batida, construits sur le socle de la modernité. Ses sets surpuissants puisent aussi bien dans la dance music des années 90 que dans les rythmes africains, les sons traditionnels indiens, les musiques urbaines ou un kuduro survolté. Grand voyageur dans l’âme, cet architecte du son se nourrit de toutes les influences pour mieux les (ré)inventer. Comme DJ Lycox et Nídia qu’il a sous aile au sein de Príncipe, Marfox programmé au Sónar, le festival de musiques électroniques exporté pour la première fois à Lisbonne. Chaud devant !

Dj_Marfox_2022_3_photo©Marta_Pina© Marta Pina

Vendredi 17 Juin

18h30: CONCERT Scène Village

K.O.G.

FUSION SURVOLTÉE

Ici, l’afrobeat se fait solaire, la fusion, explosive. Les morceaux racontent « des sons et des histoires célébrant l’Afrique, sa nature, sa culture et son avenir, offrant une connexion faite de belle énergie avec le reste du monde ». Son Ghana natal, l’activiste du son Kweku Of Ghana - a.k.a K.O.G. - l’a quitté à la fin des années 2000 pour le nord de l’Angleterre. Malgré la distance, les liens – familiaux, amicaux, musicaux… - n’ont jamais été rompus. Même exilé en Europe, l’hyperactif K.O.G. a toujours gardé un pied puissamment enraciné en Afrique. En témoigne son premier album solo, Zone 6, Agege, tout juste sorti, en référence à son enfance passée dans la banlieue d’Accra. C’est que ce rappeur et chanteur d’exception, percussionniste surdoué et arrangeur de génie, a toujours multiplié les projets pour mieux sortir des sentiers battus. Qu’il soit à l’affiche de nombreux groupes - l’afro-futuriste ONIPA, le collectif dub Riddimtion Sound, le combo groove The Zongo Brigade - ou bien en envolée solo, K.O.G. est partout à sa place: dans la magie de l’instant.

Kweku Sackey aka K.O.G: voix, percussions - Theo Goss: batterie - Owen Burns: basse - Jasper Green: claviers - Ben Haskins: guitare - Harry Fowler: sax + guest Franz Von: voix

 

Samedi 18 Juin

18h30: CONCERT Scène Village

KOLINGA SEXTET

AFRO FOLK GROOVE DÉMULTIPLIÉ

Ici, le voyage musical est singulier, la transe enivrante et le groove généreux. Après quatre ans d’existence, un premier album remarqué (Earthquake, 2017), 150 concerts et un titre somptueux (« Kongo ») avec Gaël Faye qui l’a mené à faire l’Olympia, le duo Kolinga prend un nouveau virage. La chanteuse-autrice-compositrice Rébecca M’Boungou - qui navigue entre français, anglais et lingala - et le guitariste Arnaud Estor se séparent ainsi des loopers pour intégrer des musiciens dans leurs rangs et porter leur musique vers une autre dimension. Cette fusion colorée va toujours puiser dans les racines de la black music mais en traçant sa propre voie, empreinte d’une modernité évidente. À l’heure où il n’est pas rare de voir la machine remplacer l’humain, Kolinga prend le contrepied en enrichissant son instrumentarium (flûte traversière, flugabone, euphonium…) pour franchir un nouveau palier: celui de l’envoûtement par l’ouverture, la transmission (l’émouvant « Mama ») et le métissage (« Nguya na ngai »). Sur Legacy, leur très attendu second album, comme sur scène - leur terrain de jeu favori -, le sextet est resplendissant.

Rébecca M’Boungou: chant - Arnaud Estor: guitare - Jérôme Martineau-Ricotti: batterie - Nico Martin: basse - Jérémie Poirier-Quinot: claviers, chœurs, flûte traversière - Vianney Desplantes: euphonium, flugabone, chœurs

KOLING~4© Aurélie Chantelly

Samedi 18 Juin

19h45 : CONCERT Scène Pont-Neuf

AGNES OBEL

RÊVERIE MAGNÉTIQUE

La musique de la pianiste et chanteuse danoise Agnes Obel procure une étrange sensation d’apaisement. Elle emmène, dépose, transporte, sans jamais vouloir ni trop charmer ni trop séduire. Sa pop délicate empreinte de musique classique, de folk et de cordes (piano, violon, violoncelle, voix…) est vraie, puissante, profonde. Son songwriting sonne toujours juste. Et embarque âmes et émotions dans un tourbillon évanescent, léger comme l’air, brumeux comme un matin blanc sur les rives du Danube. Toujours discrète, libre et indépendante, Agnes Obel est l’une des artistes les plus singulières de la musique contemporaine actuelle. Pour son quatrième opus Myopia (signé chez Deutsche Grammophon, le fameux label jaune d’Universal, en 2020), comme pour les précédents d’ailleurs, tous francs succès critiques et dans les bacs, l’artiste s’est isolée dans son home studio berlinois, pour composer, expérimenter, enregistrer et mixer. Offrant un disque aventureux, aérien voire atmosphérique, qui va prendre toute son amplitude sur scène. Pour un voyage d’ores et déjà fascinant.

Agnes Obel: piano chant - Anne Baker: alto chant - Christina Koropecki: violoncelle, chant - Louise Duggan: percussions, chant

 

Agnes Obel© Rio Loco

Samedi 18 Juin

20h30 : DJ SET Scène Nova Onda

GPU PANIC

ÉLECTRO EN MODE SANS ÉCHEC

La musique de la pianiste et chanteuse danoise Agnes Obel procure une étrange sensation d’apaisement. Elle emmène, dépose, transporte, sans jamais vouloir ni trop charmer ni trop séduire. Sa pop délicate empreinte de musique classique, de folk et de cordes (piano, violon, violoncelle, voix…) est vraie, puissante, profonde. Son songwriting sonne toujours juste. Et embarque âmes et émotions dans un tourbillon évanescent, léger comme l’air, brumeux comme un matin blanc sur les rives du Danube. Toujours discrète, libre et indépendante, Agnes Obel est l’une des artistes les plus singulières de la musique contemporaine actuelle. Pour son quatrième opus Myopia (signé chez Deutsche Grammophon, le fameux label jaune d’Universal, en 2020), comme pour les précédents d’ailleurs, tous francs succès critiques et dans les bacs, l’artiste s’est isolée dans son home studio berlinois, pour composer, expérimenter, enregistrer et mixer. Offrant un disque aventureux, aérien voire atmosphérique, qui va prendre toute son amplitude sur scène. Pour un voyage d’ores et déjà fascinant.

 

Samedi 18 Juin

21h45 : CONCERT Scène Pont-Neuf

SANTROFI

HIGHLIFE RÉTRO-FUTURISTE

Avant même de sortir leur premier album au printemps 2020, les  huit jeunes musiciens de Santrofi avaient déjà mis le feu sur les plus grands festivals européens (WOMEX 2019 en Finlande, WOMAD au Royaume-Uni, Roskilde au Danemark, FFM Sines au Portugal…), forts de prestations survoltées. Ce collectif issu de la riche scène musicale d’Accra, la capitale du Ghana, renommée pour sa vie nocturne très animée, fait rayonner un highlife rétro-futuriste marqué du sceau du partage et de la fête, capable d’enflammer les dancefloors les plus indociles. Transcendant les rythmes originels, nourrie par de multiples influences, des musiques afro-cubaines à la soul américaine en passant par l’afrobeat nigérian. Leur musique offre des riffs surpuissants, des lignes de basses enivrantes, des percussions endiablées et une généreuse section de cuivres portée par d’irrésistibles harmonies vocales. Fondé par le charismatique bassiste et producteur Emmanuel Ofori qui a joué avec les plus grands (Ebo Taylor, Pat Thomas ou George Darko), Santrofi remet le highlife ghanéen au goût du jour sans pour autant le déraciner.

Emmanuel Ofori : basse - Dominic Quarchie : guitare électrique - Robert « Nsoroma » Koomson : guitare rythmique, chant - Bernard Gyamfi : trombone, chekeré - Norbert Wonkyi : trompette, bugle, cloches - Prince Larbi : batterie, choeurs - Emmanuel Boakye Agyeman : orgues, piano, choeurs - Victor Nii Amoo : percussions

 

SANTROFI© Rio Loco

Samedi 18 Juin

22h30 : DJ SET Scène Nova Onda

DIANA OLIVEIRA

DES BEATS & DES PULSATIONS

Figure de proue du mouvement techno au Portugal, l’aura de Diana Oliveira n’en finit plus de grandir. DJ et productrice émergente, cette étudiante en social media écrit aujourd’hui des lignes de groove plus sinueuses que celles que des salles de rédaction et autres agences. Son acid techno captive, emmène l’oreille dans les profondeurs d’un univers sombre et infini où le break se fait roi, la ligne, courbe et le beat, hypnotique. Sa musique mi-indus mi-atmosphérique a un pied dans la techno originelle de Détroit, un autre dans le futur, l’inconnu, là où tout se crée et où tout se fait sensation. Ses beats sont construits, efficaces. Qu’elle joue à la tête du collectif underground RDZ ou en tant que DJ résidente de l’Indústria Club à Porto, Diana Oliveira mixe avec passion et générosité. Sa techno house commence à se déployer dans des festivals de référence, tels que le Neopop Electronic Music Festival ou l’Elétrico où son nom s’affiche aux côtés du musicien et producteur britannique Floating Points.

martasantosvisuals-5044 © Marta Santos

 

Samedi 18 Juin

23H15: CONCERT Scène Village

BRANKO &
DINO D’SANTIAGO

LA CRÉOLITÉ AU SOMMET

Lorsque Dino d’Santiago et Branko se rejoignent sur scène ou en studio, le résultat est toujours ensoleillé et fécond, comme un printemps heureux. Prenons d’abord Dino d’Santiago. Le chanteur et producteur, originaire de l’île de Santiago, s’émancipe des sonorités cap-verdiennes traditionnelles (funaná, batuque) pour mieux les sublimer au travers du filtre de l’électro et de sa voix R’n’B. L’artiste le reconnaît: « Je suis entre Bob Marley et D’Angelo, Lauryn Hill et Cesaria Evora. Toujours entre ces deux mondes. Et je me demande en permanence comment les mélanger ». Prenons ensuite Branko, João Barbosa de son vrai nom, cofondateur du mythique Buraka Som Sistema, dans la banlieue nord de Lisbonne. Le producteur crée des sons hybrides. Son électro se teinte de kuduro, baile funk ou kizomba. Son socle rythmique grandit à la même vitesse que l’aura de ses sets. Valoriser la créolité, dans l’esprit de la Nova Lisboa, cette nouvelle Lisbonne qui fait figure de haut lieu avant-gardiste en Europe, est leur credo: « respecter le passé et comprendre le futur », porter une culture « ni noire ni blanche » qui ne peut exister « sans l’Europe et sans l’Afrique ».

Dino d’Santiago : voix - Branko : DJ

 

Dimanche 19 Juin

18h30 : CONCERT Scène Village

LINA_RAÜL REFREE

ALCHIMIE ABSOLUE

« La musique, ce n’est pas de la géographie, c’est de l’émotion », peut-on lire en page d’accueil du projet Lina_Raül Refree. Une belle entrée en matière pour ce duo qui semble tout droit sorti d’une autre planète. Celle de l’envoûtement et de la douceur incarnée. Figure de la scène hardcore catalane des années 90, Raül Fernandez Miró, dit Refree, est devenu un producteur des plus éclairés, travaillant notamment avec Lee Ranaldo, le guitariste de Sonic Youth. On lui doit la mise en orbite de l’artiste flamenca Rocío Márquez, de la renversante Sílvia Pérez Cruz ou du phénomène star Rosalía qui dynamite le genre du flamenco. Soit, des voix parmi les plus marquantes de l’Espagne d’aujourd’hui. Dernièrement, Raül Refree a traversé la frontière pour s’enquérir de la voix enivrante de la Portugaise Lina Rodrigues, longtemps acclamée comme fadista traditionnelle. À deux, ils opèrent une révolution radicale, non sans risques: moderniser le fado autour d’un répertoire sacré (celui de la reine absolue du genre: Amália Rodrigues) que le duo vient, à coups d’ornements électroniques, de synthés inspirés et d’une intensité absolue dans le chant, draper d’une tonalité post-rock crépusculaire.

Lina Rodriguez : voix - Raül Refree : piano, synthétiseurs

 

LINA_RAUL REFREE© Rio Loco

Dimanche 19 Juin

19h00 : DJ SET Scène Nova Onda

MUAMBA MASALA

ELECTRONICA SANS FRONTIÈRES 

Tomber dans les bras du DJ et producteur Muamba Masala, c’est toujours partir en voyage vers une destination inconnue, à mi-chemin entre les rues de Lisbonne, les rythmes latino-américains de son Brésil natal et les sonorités tribales des diasporas africaines ou amérindiennes rencontrées en chemin. Aux manettes du projet, l’artiste Júnior Araújo, éternel amoureux des grands espaces et des explorations sonores, passé par les rythmes enivrants du Guerrilha Sound System et de TropiKaoz. Ici, l’électronica rime avec le mot « ailleurs », se drape volontiers d’un groove carioca, d’un swing épicé ou d’une cumbia colorée. Si les musiques du monde se font fil conducteur, les good vibes sont légion. À la croisée des chemins, les sets vaporeux de Muamba Masala se font donc grande aventure et dépaysement, de la forêt d’Amazonie aux jardins secrets lisboètes. Une belle mixture en tous points rafraîchissante dont la seule ambition est de dynamiter le dancefloor… car « la danse est remède à tout », n’est-ce pas ?

1©Beatriz-Junqueira© Beatriz Junqueira

 

Dimanche 19 Juin

19h45 : CONCERT Scène Pont-Neuf

CHICO CÉSAR

CHANTRE DE L’UNIVERSALITÉ

Sur son dixième et tout dernier album studio, Vestido de Amor, Chico César, chantre de l’universalité « qui fait siens tous les rythmes du monde », a invité deux grands de la musique africaine: Salif Keita et Ray Lema. Mais aussi la kora mandingue de Sekou Kouyaté, la basse d’Etienne M’Bappé ou la voix d’Albin de la Simone, pour élargir sa ligne d’horizon. Le disque, d’une amplitude rare, fait autant la part belle au forró du Nordeste brésilien qu’au reggae jamaïcain, au rock électrifié qu’à la langueur d’un calypso chaloupé. C’est que la fusion métissée du chanteur et auteur-compositeur Chico César, ancien journaliste, ex-secrétaire d’État à la culture du Paraíba – état où il a grandi -, figure tutélaire de la musique populaire brésilienne, aime à se partager dans toutes les langues et sur tous les continents. Amour, joie, paix, fraternité, lutte… résonnent au travers de la poésie singulière de ce musicien hors-pair, fin mélodiste et vrai artificier sur scène. « Si l’amour est un acte révolutionnaire, la musique en fusion de Chico & co est un trait de grâce ».

Chico César : chant - Zé Luis Nascimento : percussions - Natalino Neto : basse - Jean-Baptiste Soulard : guitares, claviers

 

CHICO CESAR© Rio Loco

Dimanche 19 Juin

21h00 : LIVE SET Scène Nova Onda

META_

UN LOOPING D’ÉMOTIONS

L’amour, la nature ou la liberté sont autant de thèmes qui imprègnent la musique de l’artiste Mariana Bragada, aka Meta_. Originaire du Nord du Portugal, l’autrice-compositrice-interprète fait de sa voix - qu’elle associe à une loop station, une guitare électrique ou à l’adufe (percussion traditionnelle portugaise) - son instrument principal. Dès lors, tout devient exploration pour cette « tisseuse de mélodies », grande collecteuse de matériaux sonores qui semble faire de son chant et de la langue portugaise, un langage universel. Entre beatbox, harmonies, murmures et jeux de boucles infinis, la voix de Meta_ se déploie avec douceur et élégance. Non sans rappeler l’univers hybride du chanteur performer Nosfell. Meta_ puise son inspiration dans la nature et dans ses rites ancestraux. Mais aussi dans la contemporanéité ou l’usage des nouvelles technologies. À travers son processus de création - qui laisse la part belle à l’improvisation -, Meta_ nous ramène à l’essence même du chant: ouvrir les portes de nos imaginaires - parfois endormis - et faire danser nos rêveries. Comme pour mieux toucher à la vérité de l’art.

Meta_ (Mariana Bragada): voix, boîte à rythmes, loops, machines, percussions, guitare électrique, adule

Meta_© DR

 

Dimanche 19 Juin

21h45 : CONCERT Scène Pont-Neuf

KEZIAH JONES

PRINCE DU BLUFUNK

Il a la classe des grands, l’élégance des rares. Sa musique, traversée par le blues et le funk, dit la poésie d’un monde où le métissage et l’afro- futurisme règnent en maîtres. Globe-trotter insatiable, dandy naturel, musicien engagé et grand amateur d’art, Keziah Jones porte sa guitare en bandoulière pour chanter le monde. Du métro parisien où il est repéré à son tube planétaire « Rhythm is Love » (1992), il reste toujours égal à lui-même: habité, humble et discret. Né Olufemi Sanyaolu, Keziah grandit au Nigéria avant de s’envoler pour la Grande-Bretagne. À l’âge de 8 ans, ses parents l’envoient étudier à l’étranger, un disque de Fela Kuti dans la valise: « Fela, c’est quelqu’un de fondamental pour moi. […] Sa musique m’a guidé dans mon voyage spirituel ». Keziah puise sa force dans les rythmes de l’Afrique de l’Ouest, le rock vaudou et la soul américaine, et crée ainsi son propre genre: le « blufunk ». Aujourd’hui, il s’est établi à Lagos, pouls battant de la scène nigériane. Sa musique, plus instrumentale, semble plus apaisée, tournée vers le jazz et l’épure. Comme pour mieux dire l’essence de l’art.

Keziah Jones : guitare, voix - Amen Viana : basse - Joshua McKenzie : batterie

∏-Kelechi-Amadi-Obi-4© Kelechi Amadi Obi

 

Mercredi 15 au Dimanche 19 Juin

à partir de 17h : TOTEM COURS DILLON

JOANA VASCONCELOS

RÉINVENTER LE MONDE

Vous connaissez sans doute les sculptures monumentales de Joana Vasconcelos, ces fameuses Walkyries visibles au Château de Versailles (elle a été la première artiste-femme invitée à y exposer en 2012), au musée Guggenheim de Bilbao (2018) ou lors de la Biennale de Venise 2005 qui l’a révélée. Ses travaux associent art (installations, vidéo, textile, dessin) et artisanat, ironie et humour, tout en jetant un pont entre les sphères de l’espace public et du domaine privé, voire de l’intime. Ses créations associent les objets du quotidien et les savoir- faire (broderie, céramique, ferronnerie). Féministe et engagée, l’œuvre de Joana Vasconcelos ne cesse de questionner le statut de la femme, notre identité collective ou notre société de consommation, au travers de symboles forts. L’affiche du Rio Loco 2022 a été réalisée d’après son œuvre pétillante Meu Amor Inventado composée de clins d’œil à la culture portugaise: la grappe de raisin chère à la viticulture du pays, l’art ancestral du filigrane en joaillerie ou le Coração De Viana, symbole de fraternité et d’amour universel. Ce visuel est à l’image de son art : en éternel mouvement, coloré comme la vie, fleuri comme l’espoir.

4JOANA~1© Arlindo Camacho

 

 

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BILLETTERIE

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(cf. horaires d’ouverture de la billetterie sur place ci-dessous).

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