• Exposition « Le mystère Cléopâtre » à l’Institut du monde arabe

Exposition « Le mystère Cléopâtre » à l’Institut du monde arabe

Prix : Gratuit
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Avec environ 250 œuvres et objets d’art de l’Antiquité à nos jours, « Le mystère Cléopâtre » lève le voile sur l’état le plus récent des connaissances historiques et archéologiques, soulignant le contraste avec la profusion des évocations légendaires.

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Exposition « Le mystère Cléopâtre » à l’Institut du monde arabe

Du 11 juin 2025 au 11 janvier 2026, l’Institut du monde arabe présente l’exposition « Le mystère Cléopâtre ». S’inscrivant dans la lignée des précédents événements sur l’Égypte, tels que « L’Horizon de Kheops » (2022), « L’Épopée du Canal de Suez » (2018), « Osiris, mystères engloutis d’Égypte » (2015), « Pharaon » (2004), ou encore « Egypte - Egypte » (1989), l’exposition « Le mystère Cléopâtre » promet d’être une immersion captivante dans le récit de la figure féminine la plus emblématique et fascinante de l’Histoire. Mais malgré sa popularité, la rareté et la contradiction des sources historiques font de Cléopâtre une véritable énigme.

Le mystere de Cleopatre1

Jean-André Rixens, La mort de Cléopâtre, 1874 Huile sur toile, Toulouse, Musée des Augustins

 

Stratège politique hors pair, son image s’est construite au fil des siècles par les écrivains et artistes, oscillant entre réalité, légende, mythe puis icône. Car Cléopâtre incarne déjà ce qu’on appellera le féminisme.
 

Avec environ 250 œuvres et objets d’art de l’Antiquité à nos jours, « Le mystère Cléopâtre » lève le voile sur l’état le plus récent des connaissances historiques et archéologiques, soulignant le contraste avec la profusion des évocations légendaires.
 

Le mystere de Cleopatre2Anonyme français
Cléopâtre mordue par le serpent, un vase posé derrière elle
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon © Château de Versailles, Dist. GrandPalaisRmn / Didier Saulnier

Née en 69 av. J.-C. à Alexandrie, Cléopâtre VII est la dernière souveraine des Ptolémées. Héritant d’un royaume sous influence romaine, elle s’impose en fine diplomate pour préserver son pouvoir. Alliée de Jules César puis de Marc Antoine, elle élimine ses rivaux et associe son fils Césarion au trône. Défaite par Octave à Actium, elle se suicide en 30 av. J.-C., scellant la fin de la dynastie pharaonique. La mort de Cléopâtre ne ferme toutefois pas le livre de son histoire, elle amorce le début d’une légende.

 

3Le mystere de CleopatNazanin Pouyandeh / La Mort de Cléopâtre, 2022 Huile sur toile Collection particulière © Gregory Copitet

 

Alors que les Égyptiens et les Grecs vénèrent Cléopâtre comme une déesse, la propagande romaine la présente comme une « reine prostituée ». Au Moyen Âge, des écrivains arabes la décrivent en figure maternelle, protectrice de son peuple, érudite et savante. Dès le XVIe siècle, l’Occident la réinvente sans cesse en littérature et en art. Sa mort fantasmée traverse les siècles, chaque œuvre engendrant sans cesse de nouvelles Cléopâtre « après Cléopâtre ». Et puis vient le temps des images, des caméras et des paillettes.
Si la tragédie de Shakespeare Antony and Cleopatra, popularise sur les planches la « mythistoire » de Cléopâtre, ce sont les grandes comédiennes, de Sarah Bernhardt à Liz Taylor, qui vulgarisent son destin à l’ère médiatique, désormais femme seule en haut de l’affiche mais toujours incarnation fantasmatique d’un ailleurs orientalisant. Avec la prolifération des images et la culture de masse, Cléopâtre devient un objet de consommation : reine de beauté, égérie de mode, marque de publicité. Sa figure moderne s’invite 
partout, mais le mythe finit par éclipser la réalité historique de la cheffe d’État. C’est pourquoi certaines voix s’élèvent pour retrouver la vérité enfouie sous le mythe.

4Le mystere de Cleopat

Shourouk Rhaiem
Cleopatra’s Kiosk, 2025, installation de produits recouverts de cristaux Swarovski, Paris
Collection de l’artiste© Alberto Ricci

 


Parallèlement à son image populaire et glamour, apparaît une identité de Cléopâtre, cheffe d’État et reine érudite. Son refus de se soumettre, dans un monde dominé par les hommes, préférant mourir plutôt que se rendre, fait d’elle une icône des luttes identitaires et émancipatrices.
En Égypte, elle symbolise la résistance au colonialisme britannique (1882-1956), tandis qu’aux États-Unis, elle est une fierté pour la communauté africaine-américaine, notamment dans la lutte anti-esclavagiste lors de la guerre de Sécession (1861-1865). Les mouvements féministes réhabilitent son rôle de femme de pouvoir, dénonçant son invisibilisation façonnée par le male gaze (regard masculin), faisant d’elle un symbole intemporel.
Toutes ces images pour renforcer ou dévoiler le mystère qui entoure la femme la plus célèbre de l’histoire.

Autour de l’exposition
Une riche programmation culturelle – rencontres, spectacles, cinéma, ateliers... – accompagnera l’exposition.
Informations complètes sur
www.imarabe.org

 

Institut du monde arabe
1, rue des Fossés-Saint-Bernard
 Place Mohammed V
75005 Paris

www.imarabe.org