• le 28 septembre 2013<br>le Musée de la faïence de Nevers<br>rouvrira ses portes

le 28 septembre 2013
le Musée de la faïence de Nevers
rouvrira ses portes

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Rendez-vous le 28 septembre prochain pour découvrir cet écrin et ses trésors...Le savoir-faire français faïencier est mis à l'honneur dans ce superbe écrin situé au cœur de la Bourgogne.

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L’histoire du musée commence en 1844, sous la magistrature du maire Jean Desveaux, qui réunit pour l’éducation de ses concitoyens quelques tableaux et objets de qualité. Plusieurs collectionneurs font des dons généreux au Musée, en particulier de faïences de Nevers et Frédéric Blandin, en 1908 permet à la ville d’acquérir les bâtiments de l’ancien évêché de Nevers pour y installer son musée. Les collections sont ensuite relogées en 1975 dans l’ancienne abbaye Notre Dame, rue St Genest. En 1995 un projet scientifique et muséographique, soutenu par la Direction des Musées de France, fait l’objet d’une première décision. Les élus de Nevers souhaitent alors qu’une présentation étendue des collections soit proposée et réfléchissent à la réalisation d’un établissement de référence, digne de la richesse du fonds et à la hauteur des exigences contemporaines d’accueil des publics. C’est en 2007 que les premiers actes concrets de réalisation de cette opération très complexe ont été entrepris. Ce fut, en effet un chantier exigeant du point de vue de la restauration du patrimoine comme du point de vue de l’aménagement muséographique. Le talent de l’architecte Benoît Crépet, allié aux compétences et à la ténacité des équipes chargées de conduire la mission ont eu raison des difficultés rencontrées. Au cours des années, le Musée a connu de nombreuses vicissitudes comme par exemple le vol du tableau de Francis Picabia en 1974 ou l’incendie du nouveau vestibule en 2011. Le modeste équipement de tout juste 750 m2 a cédé la place à un véritable centre des arts de plus de 2200 m2.

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Vase rouleau en faïence de Nevers, décor mythologique :
Vénus et Adonis d’après Antonio Tempesta, vers 1680-1690

le 28 septembre 2013, le musée de la faïence rouvrira ses portes, fermé depuis près de 10 ans pour une rénovation complète et profonde, le site a été intégralement restauré et agrandi, le parcours muséographique totalement repensé. 

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Plat ovale en faïence de Nevers, décor de rocailles et oiseau du XVIIIe siècle.

Une collection de faïence exceptionnelle
Liée à l’histoire de Nevers, grand pôle faïencier depuis le XVIe siècle, sa collection maîtresse est celle de céramiques, riche de 2500 pièces dont 1950 en faïence de Nevers. La plus grande salle du musée est dédiée à la présentation de cette collection d’exception. Les œuvres, très diverses, reflètent la richesse d’une production nulle part égalée. Pièces en faïence de grand feu du XVIe au XXe siècle, les créations exposées dévoilent tout un pan de l’histoire d’un art, d’une activité économique mais également d’une société – art de cour au XVIe et XVIIe siècle, la faïence entre dans les maisons bourgeoises puis populaires au XVIIIe et XIXe siècle. Grands plats ornementaux, carreaux de pavage, bouteilles à décors, statues, plaques décoratives ou objets atypiques nous racontent cette épopée mêlant grande et petite histoire, savoir-faire technique et art.
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Vase en faïence de Nevers, décor moyen oriental sur fond bleu, vers 1660-1680.
 
Des verres filés uniques en Europe
À cette collection s’ajoute celle, unique en Europe, de verres émaillés, dits verres filés. Cette unicité s’explique tant par le nombre de pièces (290) que par la diversité iconographique. Collection insolite, elle donne à découvrir cet artisanat très prisé aux XVIIe et XVIIIe siècles et qui est aujourd’hui perdu. Nevers, foyer de formation des maîtres émailleurs, était donc le lieu idéal pour présenter ces boîtes et figurines. Fascinantes, tant par la variété des sujets abordés, scènes de genre comme scènes religieuses, que par leur qualité, ces pièces sont une véritable découverte.
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Vase en faïence de Nevers, décor moyen oriental sur fond bleu, vers 1660-1680
Un parcours dans l’histoire de l’art du XVIe au XXe siècle
ces deux collections d’arts décoratifs, présentant des œuvres majeures et offrant un panorama d’exception, s’ajoute une grande collection beaux-arts. Sculptures, estampes, dessins, gravures et toiles, le musée de la Faïence expose des œuvres allant du XVIe au XXe siècle. En parcourant les salons et cabinets dans lesquels ces œuvres sont désormais présentées, le visiteur traverse l’histoire des arts. Il y admire tant les gravures de Rembrandt et Dürer, que les dessins de Modigliani, Seurat, Jongkind, Picabia ou encore les sculptures de Nini...
 
Ces œuvres, même s’il ne s’agit pas d’œuvres majeures, sont très intéressantes. Nombre d’entre elles ont d’ailleurs été prêtées pour de grandes expositions pendant la fermeture du musée. La table de l’artiste de Maurice Vlaminck a ainsi été présentée au musée des beaux-arts de Fukushima (1996) et à la Fondation Armando Alvarez de Sao Paolo (2001) pour une rétrospective de l’œuvre de l’artiste. Le dessin, L’Attelage à deux chevaux de Georges Seurat, est allé à la Casa de Carraresi à trévise en 2002 pour «L’impressinismo et l’étadi van Gogh» et à New York au MOMA en 2008 pour «Georges Seurat : the drawings». La Sainte Agathe guérie par Saint Pierre a elle été montrée au musée Maillol lors de l’exposition «Artemisia, pouvoir, gloire et passions d’une femme peintre» en 2012. L’Hercule entre le Vice et la Vertue par Charles de la Fosse a quant à lui été présenté cet hiver 2012-2013 à Versailles, lors de l’exposition «Versailles et l’Antique».
 
Riches et variées, les trois grandes collections du musée offrent au visiteur un parcours multiple. Mais au-delà des œuvres, la réouverture du musée permet également une véritable redécouverte du bâtiment. En effet, les travaux ont permis la réhabilitation et l’agrandissement des bâtiments anciens, l’Abbaye Notre Dame et l’hôtel roussignhol. Le musée compte maintenant 13 salles d’exposition permanente et une salle d’exposition temporaire s’étendant sur 2100 m2 de vestiges médiévaux, de réhabilitations et de constructions neuves. Le choix architectural d’associer pierre et bois, bâtiment contemporain et constructions anciennes, fait du musée de la Faïence un des éléments architecturaux majeurs de la ville de Nevers.
 
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A la découverte des collections
Les arts du feu
la faïence et le verre émaillé constituent deux pans majeurs de la collection du musée. Ces arts du feu, tous deux étroitement liés à l’histoire sociale et économique de la ville de Nevers, dévoilent leurs spécificités à travers une sélection de pièces emblématiques.
 
La faïence
Une salle d’introduction présente les techniques de la fabrication de la faïence de grand feu, en exposant un tour authentique, des objets servant à sa réalisation et une vidéo présentant en image les différentes phases de la création en atelier. Spécialistes, amateurs ou néophytes, petits et grands, tous pénètrent dans l’univers de la faïence pour découvrir ses secrets de fabrication et son histoire.
 
La superbe collection de faïence est dévoilée dans la salle située au-dessus. Quelque 340 pièces sont présentées sur une surface de 220m2. Pièces majeures et réalisations moins connues sont réparties dans des vitrines qui abordent chronologiquement les différents usages de la faïence, aussi bien objet de prestige que d’emploi domestique. À travers ce parcours, le visiteur découvre ce que la création faïencière a offert en diversité et qualité durant quatre siècles.
 
Les objets sont installés selon une thématique d’usage et, dans chacun de ses regroupements, par ordre chronologique de fabrication. Plusieurs thèmes sont ainsi abordés : l’alimentation, l’entretien et le décor de l’habitat, les activités humaines et enfin, les objets religieux. On y découvre ainsi une superbe collection de plats d’ornement, des coupes, des bouteilles, des aiguières, des carreaux, des plaques décoratives, des statues mais aussi des objets plus pittoresques, tels une mandoline, un violon ou encore un service à fumeur.
 
La zone médiane de cette grande salle a été conçue comme une halte au milieu de tous ces objets uniques et créatifs. Espace multimédia, il offre aux visiteurs des documents expliquant les influences réciproques que se sont apportées les différents centres français et européens dans la conception de la céramique et de son décor. L’histoire de la faïence de Nevers y est racontée en regard de celle de Delft, de Toscane, de Rouen ou encore de Moustiers.
 
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La vasque aux pattes de dindons
Cette pièce monumentale et spectaculaire est une production datée des années 1680. inspirée des formes et décors italiens, elle servait vraisemblablement de bassin pour le lavage des mains. Il était alors apprécié par les hôtes de marque de trouver dans le vestibule des belles demeures un tel récipient dans lequel le visiteur pouvait se rafraîchir les mains. Geste d’hygiène, mais surtout de respect et de déférence hérité de l’Antiquité et pérennisé par la religion chrétienne.
 
Cette vasque de forme ovale porte sur son pourtour et dans le fond un décor reproduit d’une gravure de Michel Dorigny copie d’une œuvre de l’artiste de la renaissance italienne, odoardo Fialetti (1573-1638). Sur un fond ondé (représentation stylisée de vaguelettes) se succèdent dieux et déesses marins alternant avec des touffes de roseaux, personnages enlacés, un char tiré par des chevaux, et des amours caracolant sur des animaux marins. Le bord supérieur de la vasque est orné d’une frise de feuilles d’acanthe et de motifs décoratifs se terminant par un bourrelet côtelé et dentelé.
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À l’intérieur, on retrouve une frise de feuilles d’acanthe et de motifs décoratifs. Au fond, toujours sur un décor ondé, dieux et déesses marins s’ébattent dans les flots ou chevauchent des animaux marins. Ce gros bassin s’appuie sur trois énormes pattes de gallinacé traditionnellement attribuées à un dindon
 
Centre de documentation des arts du feu
Le centre de documentation est conçu comme un lieu d’accueil et d’étude pour les élèves du secondaire et au-delà, pour les enseignants, les chercheurs et les amateurs d’art. Offrant à la consultation 1300 monographies spécialisées comme « l’Art de la Verrerie» de M. haudicquer de Blancourt datant de 1718, une dizaine d’usuels en plusieurs volumes, des catalogues de ventes, et des périodiques, cet espace est un outil de travail permanent. Une veille documentaire permet d’acquérir régulièrement des ouvrages spécifiques sur les arts du feu, voire même de littérature grise traitant des sujets de la céramique, du verre ou des arts du métal. Le musée dès le XIXe siècle s’est vu enrichi d’ouvrages devenus rares et que les amateurs auront plaisir à venir feuilleter ou étudier. Une documentaliste, chargée de la gestion de cet espace, pourra aider le visiteur dans ses recherches voire même composer à la demande des dossiers sur des thématiques en rapport avec le fonds. Ce centre doit pouvoir être une aide professionnelle pour les faïenciers, et un renfort pédagogique pour les étudiants des écoles d’art ou leurs enseignants. Il a vocation à apporter un complément documentaire à la médiathèque de la ville. Les prêts ne seront pas consentis eu égard à la rareté et la fragilité des ouvrages, qui pour certains datent du XVIe ou XVIIe siècle.
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Vénus, l’Amour et Mercure plat à fond bleu de Nevers à rehauts de jaune 
et blanc, fin du XVIIe siècle
 
Vénus, l’Amour et Mercure plat à fond bleu de Nevers
à rehauts de jaune et blanc, fin du XVIIe siècle
Si le fond bleu est un effet décoratif qui a fait la réputation de la faïence de Nevers, le décor d’inspiration mythologique utilisé ici est assez rare. La haute technicité que réclame le dessin sur ce type d’émaillage en est peut-être la raison. On trouve plus volontiers des décors floraux ou «à la bougie» (effet de coulures blanches par projection d’émail stannifère) sur fond bleu, car le bleu de cobalt qui teinte cet émail absorbe les autres couleurs.
Cette technique aurait été mise au point à Nevers vers 1645 et pratiquée dans toutes les manufactures de l’époque. Son engouement auprès de la clientèle déclina au tournant du XVIIIe siècle, pour réapparaitre au XIXe siècle et est encore très en vogue aujourd’hui.
 
Le sujet mythologique n’est ici qu’un prétexte ornemental et non la narration d’un épisode précis de la vie d’un de ces dieux. Vénus qui tient Cupidon par la main accompagne Mercure qui semble s’en aller en lui faisant un signe de la main. Les personnages sont mis en scène dans un décor très moyen oriental de foisonnement floral dans lequel apparaissent les fameux «phénix». On retrouve le même type de décor sur l’aile du plat.
 
Cet objet constitue à la fois une prouesse technique et un objet ornemental remarquable par sa rareté et la qualité d’exécution. Il ne fut d’ailleurs jamais reproduit dans les périodes les plus récentes.
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Février 1889 , à Mr Albert Voret ses reconnaissants Trousseau - Pané-Marchand, Petit
Un service à fumeur très particulier
Cet objet étonnant reprend la forme d’un bâtiment historique et emblématique de la ville de Nevers : la Porte du Croux. Il sort de la faïencerie trousseau et Compagnie, atelier né à l’issu d’un conflit social ayant éclaté à la manu facture du Bout du Monde, dirigé par Antoine Montagnon. Ce dernier, homme talentueux et entreprenant n’est pas un personnage commode. Certains de ses ouvriers décident de quitter son entreprise pour créer leur propre fabrique, soutenue en cela par la Franc-Maçonnerie locale.
Une concurrence sévère naît entre les deux manufactures. Mais la faïencerie trousseau joue de malchance et quatre ans après son lancement, en 1888, elle subit un grave incendie qui détruit en grande partie ses locaux. L’affaire est défendue auprès des assurances par M.Voret, qui permet ainsi à l’entreprise de redémarrer ses activités.
En remerciement, les ouvriers faïenciers décident de réaliser pour ce fumeur amateur de cigares, une cave à la forme particulière. La pièce est moulée par un certain Burlin, qui continua plus tard sa carrière dans les terres vernissées de Saint-Honoré-les-Bains. La base de la porte sert de cendrier, tandis que le toit se soulève pour réserver un espace
de rangement aux cigares. une pipe peut trouver sa place sur le palier du petit escalier adossé au bâtiment. Au fond de la pièce, on peu lire la signature de l’entrepreneur, tandis que l’intérieur de la toiture porte une dédicace : Février 1889 – à Mr Albert Voret ses reconnaissants Trousseau – Pané-Marchand – Petit.
 
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Mademoiselle Marie Raimbaut  buste en terre cuite de 1874 par Jean Gautherin (1840-1890).
Mademoiselle Lili, connue aussi sous l’appellation l’Enfant au chat
buste en marbre de 1878 par André Allar (1845-1926).
Les Beaux-Arts
si le musée de Nevers est avant tout un musée d’art décoratif, il n’en possède pas moins de riches collections de beaux-arts. Toutes les formes d’expression sont représentées : peintures, sculptures, mais aussi gravures et dessins. Il semblait dommage d’en ignorer l’existence dans une présentation qui a pour but de plaire au plus grand nombre.
 
Au cours des siècles, des pièces de qualité variable sont venues enrichir le fonds. Les oeuvres des grands siècles ne sont pas les plus nombreuses, et si aucune ne fait référence dans le travail d’un artiste, au moins sont-elles des témoins d’une incontestable richesse pour leur époque de création. Ces tableaux sont suffisamment dignes d’intérêt pour que l’on ait envie d’en faire profiter le public. Mais c’est surtout à travers l’art du XIXe siècle que le musée s’illustre : grands paysagistes mais également portraitistes de talent ou bien encore sculpteurs animaliers et enfin artistes réalistes, tous ont quelque chose à apporter, dans ces salles organisées par période, plus ou moins grandes selon l’époque représentée. Sans que le parcours soit réellement chronologique, il ne serait pas complet si le XXe siècle n’était pas présent. La collection Bossuat permet d’avoir un regard admiratif sur les plus grands noms de l’Ecole Montmartroise à travers huiles ou aquarelles.
Après une visite des salons et salles dispersés sur trois niveaux, le visiteur aura un aperçu résumé mais riche de l’histoire des arts du XVIe au premier quart du XXe siècle.
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La Salle des Sculptures

Située au rez-de-chaussée, la salle capitulaire accueille, sous ses superbes voûtes gothiques, une vingtaine d’œuvres sculptées du XIX et XX siècle : statues en pied, bustes sur socle et petites statuettes dans des vitrines.

Dans cette salle tamisée par des moucharabiehs, le visiteur découvre des œuvres de Jean Baffier, de Jean Gautherin ou encore d’Emmanuel Frémiet.

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La salles des peintures
La galerie de peinture XIXe 
Dans une vaste salle habillée d’une superbe charpente, avec une muséographie voulant rappeler l’esprit qui régnait aux Salons des Artistes Français au XIX siècle, des toiles de toutes dimensions et abordant des thèmes variés, se juxtaposent. Ce foisonnement, où artistes locaux et grands maîtres sont présentés côte à côte, plonge le visiteur dans une contemplation passionnante. il y découvre des natures mortes d’Emile Clerget, des paysages d’hector hanoteau, d’urbain Bourgeois, et de Jules Noël, des portraits de l’école de David, et le si célèbre tableau La Revenderie de Paul-Louis Martin des Amognes...

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 Le Grand arbre, huile sur toile de 1923
par Suzanne valadon (1865-1938).
La collection Bossuat
Dans le prolongement de cet espace est présentée la collection Bossuat (1873-1948). Nivernais ayant vécu à Montmartre, il donna une partie de sa collection, peintures et objets d’art, à sa région natale. Collectionneur averti, le public peut grâce à lui admirer des dessins de Seurat, Modigliani ou encore Dufy, mais également des toiles de Vlaminck, ou entre autres, un paysage de la première période de Francis Picabia volé au musée de Nevers en 1974, revenu en 2012 après quelques péripéties et grâce à l’intervention de la maison de vente Sotheby’s. Enfin, les objets décoratifs exposés dans les vitrines ne sont autre que des pièces en verre d’Emile Gallé, René Lalique ou des grès de Jean Carriès...
 
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Alceste rendue à son époux par Hercule, huile sur toile vers 1750 par Charles Antoine Coypel (1694-1752)
Les Salons et Cabinets d’époque
Salon XVIIe siècle 
Dans l’espace plus petit de l’hôtel Roussighnol, sont réunis des meubles, peintures, sculptures et objets d’art de ce siècle, dans l’idée de replonger le visiteur dans l’ambiance de cette époque. Au mobilier (dessertes, fauteuil, bureau...), sont ainsi associés des tableaux de l’école flamande et de Francesco Giovanni ruoppoli ou encore Francesco Guarino.
 
Salon XVIIIe siècle 
Dans le même esprit que dans la salle précédente, le visiteur plonge cette fois-ci dans l’atmosphère du XVIIIe siècle avec des sculptures de l’atelier de Falconet, de Jean-Baptiste Nini et des toiles de Pierre Jacques Cazes ou de Charles de la Fosse.
 
Salon Maurice Bardin : l’histoire de Nevers et de la Nièvre 
Baptisé du nom d’un historien local, ce petit salon présente peintures ou dessins de Johann Barthold Jongkind, gravures de Fernand Chalandre ou objets et faïences relatant l’histoire de Nevers et de sa région.
 
Cabinet des Estampes
Pour des raisons de conservation des œuvres graphiques, les œuvres exposées dans le Cabinet des Estampes le sont de manière temporaire. Thématiques, les expositions changent tous les trois mois. Le visiteur peut y admirer pour une première sélection, des gravures d’Emmanuel Defert décrivant l’Indochine du début du XXe siècle.
 
Cabinet des dessins 
Selon le même principe que dans la salle précédente, le salon des dessins propose des présentations temporaires de dessins, aquarelles et gouaches autour de thématiques. Ce sont par exemple les œuvres qui représentent l’ancien musée de Nevers tel que les visiteurs pouvaient l’admirer entre les deux guerres, ainsi que des portraits dessinés d’artistes de cette époque.
 
Cabinet Albert Solon : dessins de presse et affiches 
Né à Nevers en 1899, Albert Solon est un affichiste et caricaturiste de presse des années 40-60. Le cabinet qui lui est dédié présente, selon des thématiques différentes tous les trois mois, le legs de celui-ci, constitué de quelque 680 pièces. Images publicitaires, sélectionnées pour cette ouverture autour du thème des médias, elles réunissent quelques beaux cartons. un clin d’œil particulier est lancé sur l’artiste lui-même autour d’autoportraits permettant au visiteur de faire sa connaissance.
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Croix Saint Sava de Serbie – émaux et bronze par Scheid et Fismeister, 1883 - 
Créée le par le Roi Milan de Serbie pour honorer les sciences et les Arts
La numismatique
Grand sujet de collections au XIXe siècle, enrichissant les cabinets de curiosités, les monnaies et médailles antiques ont toujours fasciné. Les rois possédaient des médaillers et les amateurs d’art voulurent très vite les imiter. C’est ainsi que le musée se trouva très vite héritier des riches collections de numismates qui s’étaient composés un fonds à partir de fouilles archéologiques locales, et de diverses acquisitions.
 
Au premier étage, les monnaies et médailles de la période antique à nos jours sont montrées dans des meubles à multiples tiroirs. Plusieurs sujets sont abordés. Dans un pupitre, le visiteur (re)découvre l’art médaillé du XIXe au XXe siècle, petits bronzes d’une rare préciosité révélant de véritables talents. Loin de se cantonner aux formules habituelles, plaquettes et médailles livrent une vision riche et multiple de la société française de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Elles consignent la mémoire de tous les aspects de la vie privée et publique, de la petite et de la grande histoire : portraits, anniversaires intimes, inventions scientifiques, politique internationale...
une vitrine est consacrée aux valeurs monétaires révolutionnaires, qu’elles soient papier ou métalliques ; une autre aux sceaux profanes et religieux utilisés sur les parchemins du Moyen âge.
Enfin dans un dernier pupitre, un clin d’œil est fait aux aventuriers nivernais qui se sont montrés dignes de recevoir les honneurs de certaines nations étrangères. Sont ainsi présentées les décorations les plus hautes de pays de tous les continents.
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Matrice de sceau du XVe siècle en bronze

 
le Musée de la faïence de Nevers
16 rue Saint Genest à Nevers 
tél.:03 86 68 44 60 
 
ouvert du mardi au dimanche (fermeture le lundi) : 
▶ Semaine et week-ends,
d’avril à septembre : 10h – 18h
▶ Semaine, d’octobre à mars : 13h - 17h30
▶ Week-end, d’octobre à mars : 10h-12h / 14h-17h30
 
tarifs
Plein tarif : 6 € tarif réduit : 3 €
Gratuité : le dernier week-end de chaque mois et pour les enfants de moins de 18 ans,
les étudiants jusqu’à 25 ans, les minima sociaux.
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© Crédit Photos Musée de la faïence de Nevers
 

Visite des ateliers de Faïence

 

En juillet, août et septembre les faïenciers

de Nevers ouvrent la porte de leurs ateliers aux individuels.

 

> la Faïencerie Montagnon (12 pers maxi)

 le mardi à 14h30

 

> la Faïencerie Georges (3 pers maxi)

 le jeudi à 15h

 

> la Faïence Bleue (12 pers maxi)

le jeudi, vendredi et samedi à 15h

 

Visite de 30 à 45 minutes.

Tarif : 3€ (gratuit - 12 ans).

Achat des billets (obligatoire) à l’Office de Tourisme.